Ce dimanche avait lieu LA course attendue par tous les CourstoutDoubs depuis un an : la montée du Poupet 2011. Nous faisons plus
de 30 courses par an mais celle-ci a une saveur toute particulière.
En effet, c’est l’épreuve où tous nos supporters sortent les tenues oranges, les
banderoles et les cloches et viennent encourager leur équipe de courstoutdoubs presque au complet.
C’est la course qui a fait naître l’envie de courir pour la plupart d’entre nous.
Puis vient le moment tant attendu aussi où l’on se retrouve tous autour d’une très très
grande table ( plus de 50 personnes cette année) pour partager des moments de convivialité inoubliables. C’est aussi le jour de notre assemblée
générale annuelle, moment intense de la vie de l’association.
Donc ce jour, (comme tous les jours de montée du Poupet) commence traditionnellement par l’arrivée des coureurs chez Geneviève et
JPaul à Salins les bains, sur le parcours même de la course.
8h30
Les courstoutdoubs débarquent les uns après les autres. Chacun récupère son dossard
retiré la veille par Eric et JC et se prépare méticuleusement pour la course. Les maillots oranges font leur apparition, les baskets sortent des
sacs, les gourdes se remplissent.
La pression, la concentration, mais aussi la complicité et le plaisir de
se retrouver font partie intégrante de ce moment spécial.
Les coureurs s’observent, cherchent à se rassurer, essaient de jauger la forme des autres.
Les derniers paris sur l’ordre d’arrivée des coureurs sont affichés.
Car si certains ont juste comme ambition de finir ou de battre leur ancienne performance, d’autres vont tout faire pour tenter de
gagner le trophée mis en jeu pour l’occasion. Une victoire sur cette course permet de chambrer les autres pendant toute une année (et ça, ça n’a pas de prix !!!)
Puis les supporters envahissent petit à petit l’espace, les banderoles commencent à s’agiter.
La fête va bientôt pouvoir commencer.
9h20
Les coureurs descendent rejoindre le départ. 1.5 Km de footing tous ensemble.
Cette année, nous sommes 12 à trottiner côte à côte dans les rues de Salins.
La vague orange ne passe pas inaperçue.
On discute tactique ou petites astuces, on échauffe gentiment les muscles en papotant.
9h45
L’échauffement devient plus sérieux, certains accélèrent alors que d’autres s’étirent.
Gilles boit un dernier café ( est ce bien raisonnable ?). Puis nous prenons place parmi les 1000 coureurs présents sur la ligne
de départ
10h00
Le pistolet retentit, les fauves sont lâchés !!!
C’est Eric qui pose la première accélération après 200 mètres de course. Quand je dis la première accélération, je parle bien sûr des
courstoutdoubs uniquement, et non de la centaine de coureurs dessinant véritablement la tête de la course.
Personne n’ose répondre, enfin presque, car 50 mètres derrière, on aperçoit Gilles s’extirper d’un petit groupe en criant « il
faut pas le laisser partir !! ». Ce ne sera pas l’avis des autres, qui décident de gérer leur vitesse et ne pas s’enflammer.
KM
3
C’est le premier point de rendez vous avec nos supporters. On les attend puis on les voit et surtout on les entend. Pendant quelques
secondes on se sent pousser des ailes.
On les salue, les remercie pour ce moment puis on se reconcentre sur notre effort.
Les autres coureurs nous regardent étonnés, nous envient sûrement et finalement tentent de suivre notre rythme.
Et le premier à bénéficier de ce soutien est donc Eric. Ceux qui ont parié sur lui sont heureux, les autres scrutent l’horizon à la
recherche de leur favori. Gilles n’est pas loin.
Puis c’est au tour de Stéphane suivi par Olivier.
Quelques dizaine de secondes après, ils aperçoivent JC puis Anthony
Ensuite c’est Armelle et Benjamin qui apparaissent à l'horizon
Patricia et Luc font route ensemble devant Marilyn et Laure ferme la marche.
KM 4
Les positions n’ont pas changé, mais une autre compagnie de supporters nous attend. Et là , ils sont accompagnés d’une foule de
spectateurs, d’une fanfare et du premier ravito.
C’est aussi le moment où nous attaquons la seconde moitié de la première bosse, une partie un peu plus pentue et plus exposée au
soleil. C’est généralement sur cette partie que l’on sent si l’on est en forme ou pas. Les premiers écarts se creusent.
KM
6
On atteint enfin le sommet de la première côte avec toujours autant de public sur le bas côté.
Il faut penser à récupérer un peu, se ravitailler avant d’attaquer une longue descente de presque 4 kms. Les positions des
courstoutdoubs n’ont toujours pas évoluées, elles semblent bien marquées à présent, même si Stéphane parait revenir un peu sur Gilles.
KM
10
Passage dans le village d’Ivrey, finie la descente, le public, la fanfare et la station d’épongeage nous rappellent que la deuxième
montée est proche.
Comme dirait Patricia : la course commence ici !
Elle ne manque d’ailleurs pas de le dire à Luc, qui soupire et transpire de plus belle.
KM 11
Nous retrouvons enfin un petit groupe de nos supporters oranges. Leur soutien fait plaisir et nous fait oublier la difficulté de ce
deuxième virage en lacet. Mais la côte est encore longue et la vue de la grande ligne droite qui suit, est souvent démoralisante.
C’est aussi un endroit privilégié pour apercevoir les courstoutdoubs qui nous précèdent et ceux qui nous talonnent. Moi, je vois
Stéphane qui semble avancer au même rythme que le mien mais avec une centaine de mètres d’avance et devine au loin un peu plus bas, la grande silhouette élancée de JC qui rôde prêt à me bondir
dessus si je fléchis.
KM
12
Fin de la seconde bosse. A ce moment on sait si la seconde difficulté s’est bien passée et si l’on va pouvoir attaquer un peu sur la
fin ou se préparer à souffrir pendant de longues minutes. Stéphane n’aperçoit plus Gilles, il sait que son dernier espoir de finir dans les 2 premiers s’est envolé. Gilles est même revenu sur Eric. La fin s’annonce indécise.
Malgré ses soupirs et une certaine fatigue, Luc a tenu le coup et semble s’accrocher à Patricia.
Il voudrait bien finir enfin une fois devant elle et ainsi déjouer tous les pronostics.
KM
14.5
C’est l’endroit magique de la course ! Le moment où l’on entend au loin la clameur de la foule massée dans le virage annonçant la dernière difficulté de la course ( 3 km à 10% de moyenne). Cette foule encourage avec un dynamisme incroyable tous les
participants, le premier comme le dernier. Cette année il m’a semblé que le public était encore plus nombreux. Arrivé à ce stade de la course encore très lucide, j’ai profité au maximum de ces
quelques secondes de gloire, ces secondes de pur bonheur où l’on se sent porté par les encouragements. Pendant plus d’une centaine de mètres des centaines de personnes vous applaudissent et vous
poussent vers l’arrivée. Et parmi elles bien sûr on entend et on voit des supporters oranges qui agitent leurs cloches le plus fort possible.
Rien que pour ça, cela vaut le coup de faire la montée du poupet.
Malheureusement le pourcentage de la pente se rappelle très vite à vos jambes, l’euphorie disparaît subitement. Maintenant il va
falloir être très fort mentalement pour parvenir au sommet en résistant à l’envie de marcher.
Comme nous sommes de plus en plus organisés, un de nos supporters, placé juste avant ce fameux virage a pris les écarts entre les
premiers courstoutdoubs et renseigne chacun à son passage. J’apprends donc qu’Eric a un peu plus de 2 minutes d’avance, que Gilles est quelques
secondes derrière lui, et que Stéphane me précède de moins d’une minute. J’apprendrais aussi plus tard que JC passe avec un peu plus d’une minute de retard sur moi.
La course est donc encore très serrée et la côte Guillaume ne pardonnera aucune défaillance.
En fin connaisseurs et en soutien fidèle, nos supporters se sont placés tout le long de ces 3 derniers interminables kms. Ils nous
forcent à courir, nous empêchent de nous relacher et succomber à l’appel de la marche. Alors on bombe le torse ( enfin, comme on peut ! non je ne parlerai pas des pectoraux de JC), on
rassemble nos dernières forces et on essaie de faire bonne figure devant nos fans ( surtout qu’ils prennent des photos !!! )
Puis on sort enfin de la forêt et on aperçoit au loin, tout en haut la dernière ligne droite nous amenant au sommet et au passage sous
l’arche d’arrivée tant attendue.
Eric qui est toujours en tête commence à entrevoir son troisième succès consécutif, quand il entend le râle de Gilles dans son dos.
Pas le temps de se retourner que celui-ci le double et le dépose littéralement à moins de 200m de la ligne. A bout de force, il doit s’incliner et laisser Gilles s’imposer de très belle
manière. En effet Gilles passe la ligne en pulvérisant le record des CTD de 30 secondes : 1h20 min et
24 sec.
Eric se consolera 20 secondes plus tard en battant aussi son record
personnel.
3 minutes après, c’est au tour de Stéphane de se présenter dans la dernière ligne droite, il ne cesse de se retourner car Olivier le
talonne, mais ce dernier n’a pas la force nécessaire pour combler les 10 secondes qui le privent du podium. Olivier se consolera en battant son record perso de plus de 30 secondes.
JC apparaît alors à peine une minute plus tard, il n’était pas
loin aussi !!!
Les courstoutdoubs se succèderont ensuite avec Anthony qui arrive exténué et un peu déçu de sa performance. Puis Armelle, la première
féminine explose son temps de l’an dernier de plus de 8 minutes.
Nous retrouvons ensuite Benjamin qui termine sa première montée du Poupet dans un temps très honorable, rouge et très essoufflé, mais
heureux d’avoir vaincu le mythe du Poupet. Ses premiers mots à l’arrivée : l’année prochaine, je reviens !!
Et alors Luc, il a enfin réussi à devancer Patricia ?
Hé bien non, c’est encore l’expérience et le travail à l’entrainement qui l’emporte. Elle devancera Luc de 4 minutes. Ils finissent
tous les deux dans des temps proches de leur record. Luc a même la lucidité de répondre brillamment à l'interview du journaliste du Progrès et ainsi faire parler de notre petite association
( cf journal du 13/6 )
Marilyn complètera le podium féminin avec un large sourire en atomisant son temps de l’an dernier de plus de 17 minutes.
Puis le speaker annonce Laure en bas de la dernière côte. Son prénom sera prononcé une dizaine de fois car elle ferme la course.
Malgré une grande fatigue et les incitations de la voiture balai à abandonner la course, elle s’accroche et finit sa première montée du Poupet sans abandon avec une émotion difficilement
retenue.
Les temps et classements officiels sur 1080 inscrits et 1026
arrivants
1 Gilles 102ème en 1h20 min et 24 sec ( new record des CTD)
2 Eric 108ème en 1h 20 min et 43 sec ( new record perso)
3 Stéphane 156ème en 1h 23 min et 30 sec
4 Olivier 162ème en 1h 23 min et 45 sec ( new record
perso)
5 JC 180ème en 1h 24 min et 40
sec
6 Anthony 357ème en 1h32 min et 32 sec
7 Armelle 400ème en 1h 34 min et 17 sec ( new record perso)
8 Benjamin 642ème en h 44 min et 46 sec ( new record perso)
9 Patricia 695ème en 1h 46 min et 44sec
10 Luc 807ème en 1h 50 min et 53 sec
11 Marilyn 937ème en 2h 01 min et 25 sec ( new record perso)
12 Laure 1026ème en 2h 34 min et 58 sec ( new record perso)
Puis après les douches, nous nous sommes tous retrouvés pour le repas d’après course.
Le record de participants à ce grand moment d’amitié a été battu ave plus de 50 participants.
Les rires, les chants et les discussions se sont poursuivis jusque tard dans la soirée.
Tout juste entrecoupés par les traditionnels podiums et remises des trophées
Les remises des récompenses pour les paris et le scratch
test
Puis par l’assemblée générale.
Merci à tous pour votre enthousiasme et votre bonne humeur
Merci à Geneviève et Jean Paul pour leur formidable accueil ( encore une fois )
Merci à tous les supporters et aux photographes ( voir album marge de
gauche)
Rendez vous l’année prochaine pour une nouvelle édition !!!