Pour terminer cette année 2015 de course à pied, Patricia et moi avons décidé d'innover.
Entraînés par des copains d'Autun et profitant d'un week end en famille chez ma soeur dans les environs de St Etienne, nous avons décidé de partir faire une belle promenade à la découverte de cette ville et de ses collines avoisinantes.
Bon ! On nous avait vendu un petit trail urbain assez facile malgré les 33 kms annoncés, tout en profitant des dernières douceurs de l'été indien. Et bien il ne faut pas toujours croire ce que l'on vous raconte !
On s'en est très vite aperçu, avec les averses de neige du samedi midi en allant chercher nos dossards. Et ce n'est pas la traversée annoncée du chaudron le lendemain qui empêchera la neige et le froid de nous saisir.
On découvrira aussi que ce trail compte plus de 900m de D+ sur des terrains très variés, allant des terribles marches d'escaliers aux sentiers montants des trails plus traditionnels.
Alors on enfile notre tenue verte de circonstance et c'est parti pour l'aventure !
A 9h30; il fait 0° sur le parvis du Zénith
On retrouve les 400 participants pour une minute d'applaudissements et une marseillaise chantée par tous les coureurs avant de s'élancer dans la ville.
Tout commence par 2 km de plat entre les batîments, après tout c'est un trail Urbain.
Je prends mon allure de croisière en un peu moins de 5 min au km.
Puis on est rapidement mis dans le bain, la première bosse est courte mais assez représentative de ce qui nous attend, elle commence par une montée de moins en moins douce dans une rue, avant d'atteindre une cinquantaine de marches d'escalier bien cassante pour finir par un chemin boueux pour contourner le cimetière.
Pas le temps de profiter de la vue ( de toute façon les nuages sont très bas ce matin), hop on redescends par des escaliers que je dévale 2 par 2.
Les passages en ville, les montées d'escaliers et les sentiers des parcs et forêts voisines se succèdent ainsi jusqu'au 10ème km.
Je suis bien dans le rythme même si le premier des 3 autunois m'a déjà dépassé depuis quelques km.
Passage au premier ravito sous la hola des pom pom girls, je ne m'arrête pas j'ai tout ce qu'il faut dans ma ceinture et puis c'est le début de la première grosse bosse du parcours, plus de 300 m de D+.
Cela commence par une rue assez pentue, puis on atteint un petit lotissement et la route devient vraiment très raide. On finira dans la forêt par un vrai single de trail enneigé.
Les premiers signes de fatigue font leur apparition !
Dans la descente, je me lâche un peu mais elle est très courte, pas le temps de faire des écarts et surtout, à peine le temps de récupérer.
Nous voici déjà revenu en ville, il faudrait relancer, mais ce n'est pas très roulant, plusieurs "passages secrets" avec de belles petites bosses, plein de virage, de détours...
Très sympa mais assez éprouvant.
C'est à partir de ce moment que je me rends compte que ça commence à revenir de l'arrière. Le trio de tête des femmes me double, impossible de suivre !
D'ailleurs plusieurs concurrents me dépassent, je ne suis plus dans le rythme.
Je ne parviens pas à relancer la machine !! Et il reste près de 15 km.
On ressort alors de la ville pour contourner une colline par un long faux plats sur une voie verte en gravier. Et là, je me traîne.
Je mange, je bois, mais rien n'y fait, le moral n'y est plus !
Même la descente en lacets très sympa ne me redonne pas le sourire
Je sais que derrière ça va remonter encore plus fort, et mes forces diminuent de plus en plus
Alors je me traîne !
Je marche dans les montées et atteint très difficilement le 10km/h dans les parties plates.
Et à cette allure là, les kms ne passent pas vite !
heureusement, les organisateurs ont eu la bonne idée de nous faire passer par le musée de la mine. Je découvre alors le puit couriot et ses crassiers ( les terrils en stéphanois).
On traverse la salle des machines, la salle des pendus, les douches...
Très sympa !
La visite express terminée, il nous faut maintenant affronter les crassiers
Et après plus de 25 kms, ça pique !!!
Le moral et les muscles sont toujours à un niveau très bas, je n'arrive pas à me relancer.
Je subis la course ! Je sais que je vais finir mais ça va être long !
Je me retourne régulièrement. A cette allure Patricia et les 2 derniers autunois vont sans doute pas tarder à faire leur apparition.
Je me force à marcher le moins possible et tente tout de même de m'accrocher à certains coureurs.
Mais un peu avant la dernière grosse bosse du 28ème km , Nicolas le deuxième autunois me rejoins et m'invite à le suivre. Je lui propose plutôt de me porter mais il refuse, alors je le regarde s'éloigner sans réaction.
C'est à cet endroit aussi que Patricia rattrape Yannick, le dernier autunois, ils finiront la course ensemble.
La montée du parc Montaud et ses escaliers est exigeante, trop exigeante pour mes mollets qui décide alors très rapidement et d'un commun accord de se crisper et de cramper.
La neige, le vent et le froid ne me laisse pas le temps de m'attarder au sommet Les mollets et les cuisses refusant de travailler davantage, c'est sans plier les genoux que j'effectuerai la descente. ;
Je force sur les crampes en espérant que ça passe
C'est douloureux mais je résiste et ne perd pas trop de terrain sur cette partie.
Nous entrons alors une dernière fois dans la ville.
Le terrain devient plat et mon electrocardiogramme aussi
Je n'avance pas, j'atteins péniblement les 6min 30 au km,
Heureusement une dernière découverte nous attends et me permets de garder un peu de motivation.
Nous entrons dans le chaudron : le stade Geoffroy Guichard
La visite se mérite. Il faut monter les escaliers de la tribune pour déboucher dans le stade.
j'en profite, je visite, prends des photos puis longe le terrain avant de remonter dans la tribune d'en face
Encore un beau passage du parcours !
Puis c'est le dernier km ( interminable) pour rejoindre la salle omnisports, symbole de l'arrivée et de la délivrance, pour moi.
Patricia et Yannick arriveront 5 minutes plus tard.
Ouf , j'ai eu chaud !
Après la douche, nous profiterons de la salle chauffée et d'une grosse part de paëlla pour reprendre des forces et refaire la course et le monde tous ensemble.
En résumé : une course exigeante et variée avec un tracé sympa ponctué de passage intéressants. Malheureusement pour moi je l'ai mal gérée avec un départ surement un peu rapide et une préparation pas très adaptée.
A refaire !!!
Résultats officiels sur 342 arrivants
1er Paul Henri Valours en 2h35 min
49ème Guillaume en 3h 07 min
164ème Nicolas en 3h et 36 min
199ème Olivier en 3h et 44 min
222ème Yannick en 3h et 50 min
223ème Patricia en 3h et 50 min
Plusieurs concurrents arrêtés à la barrière horaire au 26ème km