Habitués aux 10 km tout plats du tour des Vosges, nous avions rendez-vous dimanche dernier à Plainfaing, au cœur de la montagne vosgienne, la vraie, à quelques encablures des mythiques cols du Bonhomme et de la Schlucht. Au menu, une course de montagne de 12,5 km qui nous mène du Théâtre de Verdure d’Habeaurupt (600 m) jusqu’au chaume de Sérichamp (1130 m) à travers les forêts de sapin.
A notre arrivée, Eric et moi retrouvons Armelle et Pascal et leurs amis Gérald et Anne-Sophie, venus tout droit de Haute-Marne.
Après un bon quart d’heure d’échauffement, nous rejoignons les 150 autres participants sur la ligne de départ. Pascal assure le reportage photos. La veille, il a pris grand soin de vider la carte mémoire de son appareil, ce qui devrait lui permettre réaliser « au moins 200 clichés ». Hélas ! le seul zoom pour nous cadrer devant le théâtre aura raison de ses piles, qu’il a oublié de recharger… Par chance, le célèbre Mickael Henry, présent sur la course, a ramené une multitude de photos qu’on peut retrouver sur son blog : http://kilometres88.blogspot.com/
Le départ, malgré le faux plat montant, est très rapide. On dirait que tout le monde veut se placer avant le goulet d’étranglement 600m plus loin. Armelle décide de partir plus prudemment et reste dans la 2ème moitié du peloton.
Devant la Confiserie des Hautes Vosges, nous entamons par un sentier fort abrupt, le cardio déjà presque au taquet, la première ascension vers la Grange le Pour (820 m). 2 km avec une pente à 9% de moyenne, de quoi calmer mes ardeurs et me faire douter pour la suite de la course : j’aurais peut-être pas dû partir si vite. Les gars devant ne semblent pas douter, eux. Des braves, sûrement des spécialistes, bref, des Vosgiens quoi.
Il faut ensuite enchaîner par une descente de 2 km tout aussi raide et avec une portion annoncée « pour kamikazes ». Elle n’est pas si technique que ça (enfin, trop au goût d’Eric) et j’en profite pour revenir sur Gérald qui ne semble pas très à l’aise.
Cette descente nous donne de l’élan pour aborder la grosse difficulté de la course : une montée de 6 km non-stop dont les 2 premiers à 14% de moyenne.
Sauf que l’élan ne nous emmène pas bien loin, car sans prévenir, au km 7, on rentre dans un mur où il faut se résoudre à marcher. Hé oui c’est ça la loi de la course de montagne : si t’es pas bien entraîné, tu marches ! Pas facile de relancer après ça. Je laisse s’échapper Gérald. Heureusement, passé le km 8, la pente est un peu moins sévère (5-6%), on peut reprendre une allure plus rapide et allonger un peu la foulée.
De son côté, Armelle préfère ne pas marcher de peur de ne pas pouvoir relancer derrière. Elle grappille ainsi quelques places.
La fin de l’ascension se profile : 1,5 km à 10% de moyenne pour atteindre le presque sommet de la course. Presque, car ce n’est pas tout à fait fini. Encore 1,5 km avec une petite descente dans laquelle il faut déjouer les pièges des trous et des racines et une dernière petite bosse pour la route, car quand on aime, on en reprend toujours un petit peu.
Je retrouve Gérald qui a fait une belle montée. Eric arrive quelques minutes après. Il nous racontera qu’il n’a pas fait la montée à fond mais en faisant du fractionné. Malgré une poignée de raisins secs chipés au dernier ravito, Armelle a un petit coup de mou au km 11. Elle n’accrochera pas le podium cette fois-ci mais est satisfaite de cette première expérience de course de montagne.
A l’arrivée, on vous troque votre dossard contre un ticket donnant droit à une petite bière. Très sympa mais à 1130 m d’altitude, avec le vent et un début de pluie, le thé chaud du ravito sera le plus apprécié.
Résultats (sur 149 arrivants) :
12,5 km ( 800 m D+, 200 m D- )
http://connect.garmin.com/activity/102214927
Temps du vainqueur : 55’44
…
25. Gérald 1h07’29
33. J-C 1h09’10
58. Eric 1h13’23
94. Armelle 1h19’58
La journée s'est terminée chez Eric par le traditionnel banquet d'après-course.