C'est au tour de JC de vous résumer sa course, agrémentée de quelques photos en bas d'article.
Chamonix – Vallorcine (0 – 18 km)
Après le départ dans le cœur de Chamonix, nous empruntons des chemins forestiers jusqu’à Argentière. Le parcours est globalement roulant, sans grande difficulté. Je dois juste marcher un peu dans une ou deux bosses un peu raides. Je suis surpris de rattraper Gilles à la sortie d’Argentière (où nous attendent Anne, Louis, Pierre et Claire), c’est vrai que sur les trails, on a plutôt l’habitude de ne le revoir qu’à l’arrivée. Nous passons à Montroc devant Patricia, Dorothée et Virginie puis ça continue de monter jusqu’au col des Montets. Suivent 3 km de descente et nous atteignons Vallorcine après 1h50 de course.
temps intermédiaire à Argentière km 10
Gilles 1'06'42 425ème
JC 1'06'59 447 ème
Stéphane 1'07'20 474ème
Olivier 1'10'15 647ème
temps intermédiaire à Vallorcine km 18
JC 1'48'18 365 ème
Stéphane 1'48'20 370ème
Gilles 1'48'25 374ème
Olivier 1'56'15 626ème
Vallorcine – Aiguillette des posettes (18 – 24 km)
Notre trio de supportrices nous attend au pied de la grosse difficulté du parcours avec ses 1000 de D+. Stéphane est revenu sur nous. Nous voilà partis pour une longue marche de 6 km entrecoupée de quelques portions plus planes qui permettent de relancer un peu et de casser le rythme monotone de l’ascension. En voyant les coureurs munis de bâtons nous dépasser, je regrette un peu de ne pas avoir pris les miens. D’autant plus que très vite, je sens les muscles de mes cuisses se durcir. C’est pas bon signe pour la suite mais j’essaie d’en faire abstraction. Je préfère positiver en admirant les paysages magnifiques qui s’offrent à nous. Le ravitaillement au col des Posettes est le bien venu et le chanteur guitariste qui y met l’ambiance nous booste pour terminer les 2 km d’ascension jusqu’au sommet (2201 m).
temps intermédiaire à col des Posettes km 23
Stéphane 2'46'20 369ème
JC 2'46'18 374 ème
Gilles 2'46'25 377ème
Olivier 2'57'15 615ème
Aiguillette des Posettes – Tré le Champ (24 – 31 km)
Cela fait maintenant 3H05 que nous sommes partis. La bonne surprise c’est que j’ai 25 minutes d’avance par rapport à mon estimation. La mauvaise c’est que mes jambes sont déjà bien entamées et je me demande ce qu’il en restera en bas de cette longue descente. Comme elle est technique, je reste prudent en essayant de ne pas glisser sur les grosses pierres ou les rondins de bois humides. Je me contente de suivre le rythme des coureurs devant moi sans me soucier de ceux qui me doublent. Sur certains appuis je sens mes muscles se contracter, les débuts de crampes ne sont pas loin. En arrivant au Tour, j’entends un spectateur dire que le record de la course a été battu de près de 8 minutes. Je regarde alors ma montre : 3H34. Hé oui… Kilian est déjà arrivé ! Je me reconcentre sur ma foulée mais quelques centaines de mètres plus loin, une crampe soudaine dans la cuisse m’oblige à m’arrêter pour m’étirer pendant que Stéphane me dépasse. Lors de notre 2ème passage à Montroc, les filles sont à nouveau là pour nous encourager et c’est avec soulagement que je m’arrête au ravitaillement de Tré le Champ un km plus loin (4H00).
temps intermédiaire à Tré les champs km 31
Stéphane 3'53'20 347ème
JC 3'55'18 390 ème
Gilles 3'58'25 407ème
Olivier 4'11'15 515ème
Tré le Champ – La Flégère (31 – 37 km)
Après cette petite pause, je me rends compte que dès que le chemin s’élève, je n’ai plus les forces de courir. C’est là, alors que le physique fait défaut, qu’il va falloir être fort dans la tête. Bien que je me fasse doubler, j’arrive à revenir sur quelques coureurs qui n’ont pas l’air mieux que moi. Je me mets alors à me parler tout seul pour me motiver et j’arrive à retrouver un peu d’énergie pour avancer. Devant, j’aperçois un maillot CTD. Ca ne peut pas être Stéphane, il avait l’air bien tout à l’heure…Non, en fait c’est Gilles ! Il a dû me doubler quand je remplissais mon bidon au ravito. Je l’encourage à me suivre mais lui aussi semble être dans le dur. La technique du « j’me parle tout seul » ne dure qu’un court instant et je dois me résigner à marcher. Nous quittons le sentier de la forêt pour emprunter la large piste en cailloux menant à La Flégère. C’est très dur pour les jambes et la tête car cette longue ligne droite est assez pentue. J’avais lu une fois que pour garder sa motivation, il fallait maintenir la tête haute et toujours regarder loin devant soi… Je ne suis pas sûr que ça marche à tous les coups. Je distingue Stéphane tout en haut puis je préfère regarder mes pieds pour ne pas me décourager.
temps intermédiaire à La Flégère km 37
Stéphane 5'08'20 353ème
JC 5'11'18 376 ème
Gilles 5'14'25 413ème
Olivier 5'49'15 817ème
La Flégère – Planpraz (37 – 42 km)
Je traine un peu au ravito de La Flégère, ce qui permet à Gilles de me rattraper à nouveau. On entend déjà la voix du speaker qui encourage les finishers et même s’il reste encore 5 km, on peut s’autoriser à envisager la fin de l’aventure. Je regarde le chrono en repartant (5H10) et je me dis qu’il est peut-être possible de terminer sous les 6H00 mais je n’ai pas la force d’en faire un défi. Je sais que j’en ai fini avec les grosses difficultés et qu’il me reste juste à imprimer un petit rythme. Le dernier km que j’ai découvert la veille lors de l’arrivée du cross et qui est assez raide ne m’effraie pas. Je sais que les supporters seront là pour nous accompagner. Jules et Tristan qui courent marchent à mes côtés, les cris de Patricia puis les encouragements de Virginie et Dorothée me portent vers la ligne d’arrivée. Les autres spectateurs qui forment une haie d’honneur dans les 100 derniers mètres me donnent la force de finir en courant sous la banderole.
Arrivée sur 2000 partants km 42
Stéphane 5'57'20 3245ème
JC 6'05'18 461 ème
Gilles 6'08'25 505ème
Olivier 6'46'15 896ème
Conclusion
Même si les 2 dernières heures ont été plutôt dures, j’ai pris beaucoup de plaisir dans ce trail. Contrairement aux crosseurs, nous avons eu la chance d’avoir une météo idéale pour profiter des vues grandioses sur le Mont- Blanc, l’Aiguille du midi, l’Aiguille verte et les autres sommets. Si je suis satisfait du chrono final, j’ai été déçu de ma mauvaise gestion de l’alimentation qui a rendu ma course plus pénible. J’ai aussi apprécié de pouvoir courir avec Gilles et Stéphane sur une bonne partie du parcours. Enfin, un grand merci à tous nos supporters qui nous ont accompagnés durant cette belle aventure.